Ma l'amore mio non muore

I bluesofili più navigati sanno che Ginevra fu, una trentina d’anni fa, uno dei templi del Blues in Europa, grazie ad un gemellaggio con il Blue Morning, locale storico di Parigi ancora in attività ed altri imprenditori coraggiosi. Niente su questa terra è fatto per durare e così l’epoca d’oro del Blues sul lago Lemano tramontò lentamente ma inesorabilmente, mentre festivals come Montreux e Nyon prendevano dimensioni crescenti e diverse, trasformandosi in grandi contenitori musicali.



Tralasciamo qui di valutare l’offerta nella circostante Francia che soprattutto in estate offre concerti piccoli e grandi dapperttutto. A Ginevra e in tutta la Svizzera romanda vennero a mancare organizzatori e locali ma non gl’amanti del genere, tanto che negl’anni novanta Ginevra, come Losanna e la piccola Nyon rimasero una tappe poco frequentate ma tutto sommato costanti. Il Blues rimase invece vivo e vegeto nella Svizzera tedesca e in quella italiana con l’affermarsi dei festival di Lucerna, probabilmente il miglior festival al chiuso in Europa, Bellinzona e in misura minore i festival di Berna e Lugano che oltre al Jazz ospitano anche musicisti Blues.

Come é stato scientificamente provato, i fans del Blues, quelli veri, possono invecchiare ma sono una razza praticamente inestinguibile, anche per le continue contaminazioni con altri generi di musica nera che contribuiscono a rinverdire una passione quasi eterna.


Uno degl’esemplari umani più tipici di quanto descritto sopra è Laurent Gilléron, l’uomo che ha pensato e messo in opera, insieme ad un altro pugno d’irriducibili, il primo Geneva Blues Summit il 19 Novembre 2005. Il fatto che sia il chitarrista dei Backstroke Blues Band (www.backstroke.ch) é importante ma non fondamentale perché Laurent é stato al centro di altre iniziative, pagando di tasca propria, per far rinascere il Blues nella città di Calvino. Speriamo che questo sia il primo passo di un lungo cammino.

Luca LUPOLI

Qui sotto trovate, in lingua originale, la cronaca del Summit redatta da un giovanissimo e talentuoso musicista ginevrino, Joe Frank.

Le Geneva Blues Summit (www.geneva-blues-summit.ch) est à la base un challenge visant à démontrer que le milieu Blues en Suisse Romande n'est pas inexistant mais au contraire bel et bien actif. Conçu par des connaisseurs et musiciens de Blues, organisé en plein centre de Genève, et avec des têtes d'affiche à faire pâlir les festivals les plus ambitieux, cette manifestation avait tous les ingrédients pour être une réussite. En effet, la qualité escomptée fut au rendez-vous. L'organisation fut professionnelle dans les plus petits détails, que ce soit pour la vente des billets ou pour la diversité des bars; un accueil convivial, un public réjoui, des groupes dans le plus pur Blues Style se succédant avec un timing d'horloger, et tout cela dans une ambiance de feu dans la salle et sur scène. Les échos "après concert" sont unanimes: les spectateurs étaient enchantés et surtout surpris qu'un show d'une telle envergure ait eu lieu dans leur ville. Et lorsque on leur demande si leurs attentes sont satisfaites, tous disent d'une même voix: "On attend déjà l'édition de l'année prochaine !".    

Le premier groupe à l'affiche, la formation genevoise Backstroke Blues Band, nous avait concocté pour l'occasion un cocktail de Blues allant de standards inévitables comme "Too Tired" ou "Ti na ni na nu" de Slim Harpo à des reprises plus originales comme "I wish you could see me now" de Ronnie Earl; sans oublier un hommage à l'homme de la soirée, Dave Specter, en reprenant "Blues spoken here"! Bluecerne (www.bluecerne.ch) reprend la scène sur la même lancée avec plusieurs morceaux de Darrell Nulisch, mais bien sûr à une sauce plus "Big band" grâce à leurs cuivres. Dans une ambiance déjà explosive, le groupe lucernois enchaîne les BB King, les Van Morrison et les Sugar Ray avec une étonnante saveur d'authenticité; tout cela parsemé bien sûr de morceaux originaux que vous pouvez découvrir sur leur dernier album. Et enfin le highlight de la soirée, Dave Specter et Steve Freund ! Ils entament un show digne des plus grands, avec notamment des instrumentaux originaux comme «Boss funk» ou encore «Riverside Ride» qui font de suite danser le public d'ores et déjà conquis. En parfaite harmonie, les morceaux de leur
album commun s'allient aux plus anciens de chacun, soulignant un style unique purement Blues malgré certains écarts jazzy comme «Wind Chill». Steve Freund, au chant, a incontestablement apporté sa touche personnelle avec des morceaux comme "Fittin' to go" "I'll be your mule" et "Rollin' Man" de Peter Green. Excellent en rythmique, Steve a aussi une fois de plus démontré ses talents de mélodiste avec des phrasés bien à lui. Leur concert se termine dans l'euphorie et dans la générosité vu qu’ils invitent l'organisateur et musicien Laurent Gilléron à venir jammer avec eux.

Joe Frank
www.joefrank.ch